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This is a blog which is dedicated to the many aspects which deal with our way we create, yes, create our own reality in all wakes of life. I intend to post my views using images that either I will comment or use as a trigger to writing. As I am of french culture, many posts will be written in french.

Sunday, November 9, 2008

Women Who Read Are Dangerous


Among the many pictures I have been collecting and storing into my computer for 15 years, I found out that quite a few dealt with women reading a letter, and most of them, if not all of them were absolutely exquisite. I love them because they are like snapshots, the sitters look just as they are, in the midst of their reading and of their feelings, without pretense, without trying to showing off. These are the only portraits that show women under their true essence. I once told my wife that I should compile these images and edit them somehow. But I am lazy and the project remained what it was, a project.

Last week I had my birthday and my wife was shopping at the only place she deemed fit to honor me with a suitable present, that is to say in a bookstore. Her attention was drawn by this provocative title (she happens to read a lot but never realised she was so dangerous) and after she had browsed through it, she understood that my idea had been stolen by some other wise guy and hop! she bought the book together with other art books, and could not refrain herself to see how I would react by unveiling me this terrible offense. Well, she was a bit disappointed, as I softly said, after I had gone through the magnificent images, 'oh, I had a similar idea once...'

Indeed, the idea was similar, but not entirely. My attention was mainly focused upon women reading a letter rather than something else. A letter, especially at times where there was no telephone or fast spreading news, meant a lot to its remittee. It was direct and first hand news, certainly expected with much emotion, not to speak of the billet-doux, which probably constitutes the majority of the paintings representing women reading a letter. We also should not forget that alphabetization was reserved to upper classes and many people had to pay or rely on somebody for either writing in their behalf or reading from others. Therefore, as such, any graphic representation of the act involving writing or reading a letter represents for me an invaluable testimony. As I said, it is one of my favorite themes.

Now, as the author of this book, Mr Stefan Bollmann, was quicker than me to exploit this source, let us bow with humility and concede our defeat, inasmuch as he wrote interesting comments regarding each and every marvelous illustration in his book. It is just an enchantment to leaf the richly illustrated pages, and enjoy the high quality of the printing. I am absolutely delighted with it. Of course, as for any compilation, he had to choose among a vast iconography. I'll dare sharing with you pictures that do not appear in his book and let you enjoy as much as I do when I look at them.

Here they are:

Woman sitting in a room by a chest with a chinese statue, by Carl Holse, danish (1863-1935)

Girl reading while walking, by Henri Martin, french (1860-1943)

Lady with her maidservant holding a letter, by Jan Vermeer, dutch (1632-1675)

Woman looking at a sealed envelope, by Raimundo Madrazo y Garreta, spanish (1841-1920)

Hatted lady reading by a window, by Thomas Benjamin Kennington, american (1856-1916)

Maria Van Rysselberghe reading, by Theo Van Rysselberghe (1862-1926)

Lady reading a letter by a lamp, by Delphin Enjolras, french (1857-1945)

"Lovelorn" - Woman holding a letter, by Alfred Stevens, belgian (1823-1906)

Reading a letter aloud, by Harry Roseland, american (1858-1960)

Reclining lady reading a letter, by Raphael de Ochoa y Madrazo, spanish (1858-1935)

Girl reading a letter, by Emile Munier, french (1840-1895)

Reading aloud to children, by Henri Heyligers, dutch (1877-1967)

Woman reading a letter in front of an elderly lady, by Gotthardt Johann Kuhl, german (1850-1915)























Monday, September 29, 2008

JEAN METZINGER (1883-1956) Nature Morte


Voici une autre nature morte, de Jean Metzinger. Venant du fauvisme, le peintre a connu une brève période de pointillisme, puis il a versé dans le cubisme ensuite dans le futurisme et le réalisme. Il faisait partie de ce groupe de peintres d'avant-garde qui, comme Picasso, ont révolutionné l'art dans cette extraordinaire période du début du XXème siècle.

Le grand théoricien du pointillisme a été Georges Seurat. En tout cas il a été le premier peintre à positionner méticuleusement ces points sur sa toile selon les principes de la complémentarité des couleurs, faisant en sorte que la juxtaposition de points de couleurs différentes donnent l'impression d'une couleur unique à condition de se placer à une distance suffisante de la toile. Je ne veux pas entrer dans les détails de la technique car mes connaissances ne me le permettent pas et là n'est pas mon propos.

Le pointillisme est une étape dans l'histoire de la peinture, qui fait suite à l'introduction de l'impressionnisme. On oppose l'impressionnisme à l'académisme, qui exigeait une reproduction 'fidèle' de l'objet représenté, entre autres dogmes. Comme résultat de cette révolte, la peinture s'est mise à vibrer et les formes se sont estompées. Le pointillisme est venu nous dire que ces formes ne sont que des points assemblés d'une certaine façon. De la pixélisation avant l'heure, quoi!

Symboliquement, le pointillisme me parle très fort. Il me fait réfléchir à la nature du paysage que ma rétine interprète. Et si nous parlons de rétine, nous devons bien comprendre que celle-ci n'est autre chose qu'un énorme champ de cellules qui transmettent leurs signaux au cerveau qui les décode. Ainsi donc on pourrait dire que ce sont des cellules de tous genres qui interprètent un 'paysage' fait lui-même d'atomes. Quelle complexité! Comment une telle réalité a-t-elle été agencée? Qui en est responsable? Qu'est-ce que le 'moi' qui perçoit tous ces signaux? Et quelle est la différence, dans un univers d'atomes, entre percevoir et créer? Où sont les limites? Comment se fait-il que les atomes puissent s'assembler et se désassembler? Quelle volonté les manipule? Sont-ils vraiment manipulés? Et que signifie un assemblage d'atomes que nous autres humains nommons un astre, une pomme, un homme, de l'eau? Et ce que nous percevons comme un astre, une pomme, un homme ou de l'eau serait perçu comment par un être aux attributs différents des nôtres?

Les peintres, par l'introduction de l'impressionnisme, puis du pointillisme, puis du cubisme, puis de l'art abstrait, ont fait éclater notre perception de la réalité. Les scientifiques l'ont fait en parallèle, mais dans un langage beaucoup plus cryptique. La radio, la télé, les journaux, les ordinateurs, les téléphones portables, les avions, les usines, les banques ont rapidement transformé notre environnement quotidien. Au jour le jour on ne le sent pas, en prenant du recul, c'est extraordinaire, nous sommes de plus en plus reliés les uns aux autres, comme les points de cette Nature Morte qui nous laissent deviner la globalité de l'image, tout en affirmant leur individualité.

Nota: Les liens auxquels vous accédez en cliquant les mots soulignés sont pour la plupart des articles de Wikipédia en anglais. Les articles en français sont moins nombreux et moins fournis.

Saturday, September 13, 2008

Les premiers effets de l'âge




Oui je l'avoue, j'aime la peinture de genre. Je la regarde avec autant de plaisir et d'émotion que la peinture dite 'classique' ou 'baroque' ou 'impressionniste' ou quoi que ce soit d'autre. J'y trouve souvent plus d'inspiration et de thèmes de réflexion que dans les autres types de peinture et je regrette de voir que celle-ci soit considérée un peu comme un parent pauvre de l'ART. J'espère que ce n'est qu'une impression.

Voilà, j'ai choisi deux oeuvres d'époques différentes qui traitent le même thème de l'adolescente au miroir. La première oeuvre, qui décrit une fille juchée sur un escabeau est de Johann Georg Meyer von Bremen, peintre allemand qui a vécu de 1813 à 1886 et qui excellait dans les scènes intimistes. La deuxième est de Norman Rockwell, illustre illustrateur. Elle s'intitule 'Fille devant un miroir' et a fait la couverture du Saturday Evening Post du 6 mars 1954. C'est une huile sur toile qui se trouve au musée Norman Rockwell à Stockbridge aux Etats-Unis (je dis tout ça, des fois qu'on me cherche noises pour des questions de droits de reproduction...). En plus je dois dire que j'ai un peu éclairci les deux images que j'ai téléchargées de l'Internet. Apparemment celle de Rockwell est très difficile à reproduire, elle contient des tons rouges (ce qu'on prend pour un fond noir) qui ne ressortent presque pas.

Bref un siècle sépare ces deux peintures, mais il n'y a que les accessoires qui nous permettent de le dire. En dehors de celà elles sont actuelles. Voyons un peu ces accessoires. D'abord ceux qui sont communs aux deux images, c'est à dire une chaise, un miroir et un escabeau. Dans l'image de Meyer il y a une commode sur laquelle on voit des vases, un livre, vraisemblablement un missel, et un foulard, signe que la fille, qui essaie une coiffe, s'apprête à sortir. A l'arrière-plan, un lit défait, une cruche et la chaise qui sert de support à un récipient et, je crois, un morceau de savon à l'aide duquel elle a dû faire sa toilette. Malgré le jeune âge de la fille, pas de jouets, ce qui me fait penser qu'il doit s'agir d'une servante, d'autant plus que les fissures dans le mur indiquent qu'elle est dans une chambre assez misérable.

Dans l'image de Rockwell la fille a décroché le miroir et l'a posé par terre contre la chaise. Elle s'est assise sur l'escabeau et se contemple avec une photo d'une star (j'opterais pour Ava Gardner???) sur ses genoux. Par terre, à portée de bras, un peigne, du rouge à lèvres, une brosse, bref tout l'arsenal de maquillage. Il y a une poupée qui gît à côté du miroir dans une position bizarre, probablement elle a été jetée là.

Je dirais que la première jeune fille qui s'apprête est heureuse, on devine un petit sourire; elle s'active, mais ses bras laissent deviner que rien n'est laissé au hasard. La pose du bonnet a été soigneusement étudiée, et maintenant on va le lacer comme il faut. Ses habits sont impeccables; elle va sans doute à la messe. La fille de Rockwell est désemparée. Elle se tient le visage entre les mains, les coudes repliés reposant sur la revue qu'elle tient sur ses cuisses, comme dans un geste d'impuissance. Il y a des décisions à prendre. C'en est fini de son enfance, la poupée est aux orties, les stars qu'on va singer prennent le dessus. Elle va chercher à se rendre plus vieille. Oh ça ne va pas durer! Quelques années plus tard elle jettera la même énergie désespérée pour paraître plus jeune... Son homologue du siècle précédent apparemment ne s'en faisait pas tellement, faute de références, de journaux, de télé. Elle était ce qu'elle était. La fille de Rockwell essaye déjà d'être ce qu'elle n'est pas.

Tuesday, September 9, 2008

Hispanic woman at Trampas, New Mexico, by John Collier Jr


Every week I receive by email the Internet Scout Report, which is a review of educational sites from all over the USA. If you are interested, click here

One of the recent reviews mentioned a site called The American Image: The Photographs of John Collier Jr. - If you are interested, click here. An excerpt of the report says the following: The heart of the collection is the photographs of John Collier Jr., who was hired by the Farm Security Administration/Office of War Information (FSA/OWI) during World War II to take photographs of day-to-day life in America.

So the photographs have an ethnographic value. The photographs are divided into sections like religion, work, family, food, New Mexico, etc.
I enjoyed very much browsing through all these photos. Some of them are really interesting from a historic point of view, others for the special atmosphere that was characteristic for that period, and a few of them are heartbreaking portraits.

This one is a masterpiece. They call it 'Hispanic Woman at Trampas'. Well, anthropologically viewed, nothing to argue about. One could also call Mona Lisa 'Italian Woman of the Renaissance Period'. But here no elegant dress, no charming pause, no picturesque background, and above all, no half-smile. Omygawd, I wouldn't like to argue with that woman! What a character! Let's be grateful to John Collier that he did not ask her to look at the camera, I would have fainted if I had to stand under such a tense (and intense) gaze. The lips are stuck in an eloquent silence. Half of the face is in the shadow, which increases the inner drama of this person. The very modest collarette and the specked, ample dress surround hermetically the body just like the lips prohibit any word to be uttered.

But she is erect, gazing away, probably in her past, sitting on a worn-out chair, she is magnificent in her solitude and beautiful in her being. More than a hispanic woman, she is a Lady, a Doña.

BTW, over the same WWII period, and maybe in the same spirit, Ansel Adams took pictures at a 'relocation camp for japanese people' in Manzanar, on behalf of some governmental body. If you are interested, click here.

Sunday, September 7, 2008

French garden-party in the twenties


This is a snapshot I found in a flea-market somewhere in France. It is a small-sized photograph. It's been treated in the sepia tones. I assume, from the clothes, that this photo was taken in the late twenties.

Three couples, having probably interrupted some dancing, are posing for the photograph, together with two ladies playing string instruments, a youngster half hidden by a dancing gentleman, and in the foreground a boy, sitting on the ground, is playing cards.

I just wonder who would make such a family party today, where some members would play without scores and would start dancing on the porch of the house, probably at a small distance of the street, with neighbors who might participate. They look tidy, natural, well-dressed but not fancy. One can hardly guess a shy smile below the mustache of the gentleman in the middle, but on the whole I feel people quietly enjoying themselves in the garden of some suburban house, probably on a Sunday. I would also bet that the lady with the tartan skirt and the one standing by her left are sisters. The violinist may be a third sister.

Besides the boy, all of the participants are staring at the photographer and seem to tell him something. They are firm, decisive, almost intense. The boy's presence, with his playing cards, is weird. He could be the master of the whole game... And what about the mandoline player? Could she be an angel? And the black dressed violinist? And what would these three couples represent? The man and the woman with the white dress are holding tight, they look very resolute. The second couple, in the middle seem to be in full harmony and happy, the third one is a bit distant and projects slight restraint.

You know what? It reminds me of Watteau...

Thursday, September 4, 2008

nature morte de Cézanne





Cette image est une des plus célèbres natures mortes de Cézanne. On peut en voir beaucoup du même genre car il est revenu à maintes reprises sur ces arrangements de fruits, comme il a peint à maintes reprises le Mont Sainte Victoire.


Je ne suis pas un expert en peinture mais je peux dire ce que je vois, et qui n'est pas forcément à l'unisson avec la pensée de l'illustre peintre. Tout d'abord c'est le manque de perspective qui me frappe. On devine que les fruits sont posés quelque part, mais rien ne permet de savoir où sont les bords. La draperie a l'air de choir, mais par miracle les fruits tiennent dessus! La pomme, au centre du tableau, en premier plan, semble flotter. Les fruits de l'arrière-plan se confondent avec les étoffes bariolées. Bien sûr il y a des formes connues, familières, mais elles sont agencées de telle façon qu'on ne peut savoir véritablement où les objets reposent, et, surtout, quelles sont les limites.


Voilà, le mot est lâché, les limites! Je me dis que si j'avais photographié une telle scène, je me serais appliqué à ne pas couper la nappe, à mettre tous ces objets à l'intérieur d'un espace aéré, avec une délinéation. Mais voilà, je ne suis pas Cézanne. Il ne veut pas de délination ni d'espace, ni même trop de points de référence. Tout est reconnaissable, mais en même temps on est désarçonné par cette présentation où l'on sent que 'quelque chose ne va pas'. C'est subtil, il faut peut-être bien regarder. Dans ce tableau je sens comme un glissement de la réalité vers quelque chose qui appartiendrait presque à une autre dimension, à cause de cette absence d'espace et de références familières.


En plus, je trouve les fruits guère appétissants, par rapport à bien des natures mortes que je connais, où l'on peut deviner la chair pulpeuse des fruits, leurs couleurs attrayantes et leur disposition savante sur une table... On est loin de tout ça. On a l'impression que ces fruits ont été presque jetés là, comme ça. Je ne sais même pas où est le centre d'intérêt dans cette toile. Ce serait plutôt la nappe qui attirerait mon attention. Mais est-ce une seule nappe? Ou plusieurs serviettes mélangées? Les fruits occupent la portion supérieure de la toile et la nappe la portion inférieure. Ce qui signifie que la répartition des couleurs et des formes est très inégale, dans un découpage horizontal. Je trouve que cette disharmonie confère à cette toile une atmosphère très particulière, c'est une provocation oculaire au même titre qu'une musique dissonante l'est pour l'ouïe. Pour son temps, c'est une oeuvre hors du commun.


About Me

french born, lived 40 years in France then emigrated to Israel.

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